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Le Blog de Vincent Meyer
3 octobre 2013

Nouvelle livraison de la Revue internationale de communication sociale et publique

Message de la revue

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du neuvième numéro de la Revue internationale de communication sociale et publique. N’hésitez pas à relayer le message dans vos réseaux. Nous en profitons pour vous inviter également à continuer de nous faire parvenir tout au long de l’année vos propositions d’articles dans le domaine des sciences de la communication.
 
La demande sociale, sous diverses formes et modalités, influence les travaux de recherche, l’évolution des disciplines universitaires. S’il est possible, et légitime, de crier à l’instrumentalisation, l’action collective valide pourtant la pertinence, la valeur des travaux produits, de leurs conclusions. Il n’en demeure pas moins des écarts – souhaitons les temporaires – entre l’attente et la production du savoir, entre la connaissance et son actionnabilité. C’est dans cette relation dynamique que s’inscrivent les articles de ce neuvième numéro de la Revue internationale de communication sociale et publique. 
 
Jacques Bonnet, Rosette Bonnet (Université de Bourgogne) et Diane Grober-Traviesas (Institut de Formations Sanitaires et Sociales - Croix-Rouge française) étudient la construction et la promotion du projet pédagogique des Instituts de Formation en Soins Infirmiers. Celui-ci est le résultat de négociations entre le milieu enseignant et le milieu professionnel sous les contraintes du Code français de la Santé Publique et d’une réforme majeure en 2009 pour répondre aux accords de Bologne. Les auteurs montrent les processus de médiation en jeu qui permettent de passer des projets individuels à une professionnalité définie collectivement.
 
Lise Renaud, Monique Caron-Bouchard (Université du Québec à Montréal, UQAM) et Guy Thibault (Direction du sport, du loisir et de l’activité physique ; ministère de l’éducation, du loisir et du sport, Québec) participent à ce travail d’adéquation à une demande sociale à travers l’identification de profils de jeunes québécois en lien avec la pratique d’activités physiques. Cela permet par la suite de caractériser les messages, médias et stratégies efficaces pour la promotion d’un mode de vie actif auprès des jeunes. Les auteurs insistent sur la nécessité de ne pas pour autant adopter une approche cloisonnée contrairement à ce qu’un exercice de segmentation pourrait laisser croire. En effet, ils mettent en évidence l’influence de l’univers relationnel et émotionnel des jeunes qui restent ouverts et en constante évolution.
 
Pedro Reyes García (Universidad Andrés Bello) nous donne l’occasion de revenir sur les modèles de la sociologie des usages. Il observe l’appropriation d’Internet par les visiteurs de centres d’accès public installés par le gouvernement et les Organisations non gouvernementales (ONG) au Chili dans les années 2000. Grâce une approche de type ethnographique, il identifie les différentes figures de l’appropriation propres au Chili et également en souligne la dimension dynamique en fonction à la fois de l’adaptation au contexte technologique et à l’inscription de la technologie dans le parcours de vie des usagers, en particulier à travers les sphères personnelles, professionnelles et sociales.
 
Stéphanie Yates et Myriam Arbour (Université du Québec à Montréal, UQAM) se penchent sur la transformation de la communication des organismes publics québécois suite à l’apparition des médias socionumériques dans une perspective de relations publiques. Elles mettent en évidence que les modalités de communication des organisations qu’elles étudient commencent seulement à intégrer les médias socionumériques. Celles-ci communique encore selon des approches qui ne leur permettent pas de profiter des perspectives apportées par les dernières évolutions médiatiques qui sont pourtant une opportunité pour s’inscrire dans les recommandations d’une communication dialogique telle que la présentent les chercheurs en relations publiques.
 
Cosmina Ghebaur (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Université de Bourgogne) nous rappelle que la demande, est complexe car, si sa caractérisation permet en principe d’identifier un public à qui l’action publique - ici dans un cadre culturel - cherche à s’adresser, une partie de celui-ci ne se sentira pas interpelé. Elle s’interroge sur les facteurs qui bloquent la rencontre avec les œuvres malgré leur mode d’exposition urbain qui les rend spatialement accessibles. À travers les deux cas (un spectacle de danse contemporaine et une pièce de théâtre) qui lui permettent d’illustrer ces propos, elle montre comment l’écart entre les représentations de la culture, horizon d’attente, des spectateurs et leur expérience lors du spectacle aboutissent à des incompréhensions qui tendent vers le développement de sentiments d’exclusion.
 
 

 
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